structurer son improvisation !! ??

suite à une à un conseil de jo ,
j'ai trouvé ce sujet , qui parle de vision globale de son impro ..


http://jackguitar.com/improvisation/

sujet qui peut être agrémenté de vidéos aussi (   )

Je partage le point de vue de l'auteur de l'article.
Il m'a fallu une deuxième visite sur ce lien pour m'apercevoir qu'il y avait 2 autres pages qui m'avaient échappées (les liens sont dans le bandeau vert)

Sujet intéressant, je suis d'accord avec certains points de l'article par contre toutes l'histoire de déterminer la note la plus haute, le nombre de mesures, la forme... à l'avance je suis vraiment pas convaincu, à la limite comme exercice, pour apprendre à donner une direction, mais sinon je trouve ça dommage, on perd une part du coté spontané de l'impro (on sent que la sauce monte, mais on doit se retenir parce qu'on avait dit que le climax ce n'est que plus tard ? On est en pleine montée et on peut pas continuer parce que on l'a décidé ?)

Enfin voilà pas hyper fan de ce genre de choses, même si globalement donner un sens et un fil conducteur à son impro ça je suis d'accord c'est un but à avoir, et un but très difficile à atteindre je trouve

Sujet épineux, la remarque que j'ai fait sur le Pb de pat etait juste de canaliser le discours, par exemple.
le risque quand on improvise est d'etre trop égocentrique la personnalité prend le dessus sur le contexte alors que le but est de profiter de l'ambiance du contexte pour exprimer des émotions, l'équilibre est dur à trouver, j'ai tendance à dire qu'en ca nous plait c'est bon, on s'exprime sans contrainte, à l'inverse si on a pas en amont fait un travail pour avoir l'esprit ouvert, on risque de ressasser des elements toujours les memes et surtout de la meme maniere.
Structurer son impro devrait se faire de maniere naturelle, il faut donc avoir des reflexes basés sur ce que font les autres, ce qu'on a analysé de soi pour eviter de reciter des formules.
si on va trop loin dans la structure, on a un chorus band in a box.
il faut juste mettre des bases, introduction, developpement et fin, si on prend l'habitude de le faire, ca devient naturel, à l'inverse comme dit matou faut pas non plus s'interdire des choses, profiter d'une idée.
le meilleur contexte pour doser tout ça, c'est la scene, c'est là qu'on voit l'équilibre entre l'emotion et  un discours, tout depend aussi du temps imparti, sur un pb, le temps est fixe pas possible de se laisser aller completement, sur celui du mois de janvier il ya plus de place que celui de ce mois, théoriquement, le chorus devrait etre sur la phase cool et monter en charge sur la fin du pb, ce qui n'empeche pas des interventions avant bien sur, l'idéal est de faire ligne et chorus melés, ce que fait trés bien hadrien, dans le cas d'un jeu multipiste, en general les gens posent une ligne assez statique pour laisser de la place à d'autres parties, à l'inverse les parties rajoutées doivent en tenir compte.
Le developpement sera different, du moins normalement, suivant l'ambiance generée, sinon on est hors sujet, mais c'est pas simple d'etre raccord avec un rythme et une harmonie et en plus d'etre réactif au son, à la couleur des parties, au placements possibles.
L'idéal au final c'est de jouer au feeling en faisant croire que c'est preparé ou l'inverse.
C'est pour ça qu'un bon exercise est de faire du montage, on fait un chorus sur un contexte, completement libre, et ensuite on sculpte les elements, ca permet de se voir sous un autre angle, de dire telle ou telle partie est bof, et parfois de se rendre compte quand on les enleves que tout s'ecroule.
tout ca reste que mon avis bien sur, il ya pas de lois, il y aura toujours un musicien qui fait autrement.
En general, on ecoute un morceau et on a deux attitudes, soit c'est cool, ca baigne, ca groove, on est dans le confort, soit on est surpris, étonné voire gené, je prefere de beaucoup personnellement étre étonné, meme si le mix des deux est le must.

Chouette pavé Jo!

Je viens de tomber là dessus

http://www.musicomic.com/comic/73-how-to-construct-the-perfect-jazz-solo/

Je pense que toute impro est construite, sinon elle ne serait qu'une suite de notes chaotiques et dénuée de sens.
A partir du moment ou sur tel accord ou telle tonalité on choisit d'avoir telle échelle de note, on fait déjà une sélection. A partir du moment ou on joue ces notes dans le temps, en respectant un tempo et avec des valeurs rythmique proportionnées à ce tempo, on est encore dans la structuration. Quand on se rend compte que les phrases que l'on produit on tendance à se terminer sur les temps forts et les parties fortes du cycle des mesures, on est dans un discours construit.
Même dans des impros « amateurs », on se rend compte qu'il y a des « zones », des « moments », qui tournent autour d'une ou plusieurs idées, plus ou moins développées.
Ces structurations sont plus ou moins conscientes, et dépendent de la maturité musicale de celui qui improvise.

Selon les improvisateurs, le discours est plus ou moins travaillé.
Entre le guitariste de blues « du dimanche » qui improvise en se laissant aller et en comptant sur sa fraicheur, et le jazzmen qui joue devant un public trois fois par semaine, le travail, les attentes, les outils, et la notion de plaisir sont différents.

Je pense que quand on est amateur, la meilleure façon d'improviser, est celle qui nous apporte le plus de plaisir.

Je pense aussi qu'un part non négligeable de la « qualité » d'une improvisation (notion discutable) est fonction de l'investissement et du niveau de technicité de son auteur. Ce qui m'amène à croire qu'une improvisation « préparée », « structurée », ou notamment : le début, la succession des idées, les relances, la construction générale a été envisagée, sera plus « efficace » qu'une errance plus ou moins maitrisée.

Je pense aussi que de la même façon que le travail technique en amont développe l'aisance technique en situation, la réflexion en amont sur l'improvisation (la structuration en faisant partie) apportera un plus sur le résultat final.

petit pdf sympa sur le jazz , page 58 il est traité le sujet de la structuration ... ( toujours selon l'auteur )

http://www.outsideshore.com/wp-content/uploads/2012/12/primer_french.pdf

Il y aussi un point important qui est rarement abordé :
Le pour improvise t'on et construit on son discours ....

petite vidéo , son impro est sympa , on sent bien qu'il se sert du thème ..

J'apprécie beaucoup le travaille de Candy Dulfer.

Voici une vidéo d'elle avec la façon dont j'entends/j'analyse son solo (début vers 8:40).



Pour moi ; son solo est construit autour de deux idées qui alternent : motifs et note(s) « fixe »
Le motif, c'est une suite de notes qu'elle répète plus ou moins à l'identique, ou avec quelques variantes.
Ce que j’appelle note « fixe », c'est une ou plusieurs notes ou elle « stationne ». Sous forme de note longue, notes répétée(s), trille.
Elle alterne entre ces deux idées principales, avec des fill en fin de cycle rythmique.
J'analyse de la façon suivante :
8:40 : début de solo. Elle est pas vraiment sur une des deux idées. Souvent en début de solo, on commence par s'imposer en disant « musicalement » « je prends le solo, écoutez-moi »
8:48 : motif répété de 3 notes avec décalage rythmique (assez classique)
8:58 notes fixes répétées (notes courtes)
9:07 motifs répétés
9:13 note fixe (longue)
9:24 : motifs répétés
9:43 : notes fixes sous forme de trilles
10:01 motifs répétés
etc...
Plus le solo avance, plus elle a tendance à alterner rapidement et à varier ces deux idées simples.
Pour moi, c'est ces deux idées qui structurent ce solo.
Je ne suis pas dans la tête de Candy Dulfer, mais quand je l'écoute, c'est ce que j'entends, et quand je fais un solo, c'est comme ça que je structure.
Cet exemple n'est qu'une façon de structurer.

Il en existe quantité de façons de structurer. Par exemple
- les structures alternées/répétitives par ex : opposer notes longues / notes courtes ; tessitures grave / tessiture aiguë ; feeling 1 / feeling 2 ; notes conjointes / notes disjointes.

- les structures évolutives : utiliser des notes structurelles (un chemin de notes dans la grilles, tourner autour des mêmes notes à chaque fois) ; construire son solo autour d'un motif que l'on fait évoluer/varier etc....

L’intérêt selon moi de la structure, c'est qu'elle permet d'élaborer de la musique en suivant une direction.
La structure va aussi servir à se diversifier. Quand on ne structure pas, on a tendance à avoir du mal à se renouveler et à utiliser les mêmes éléments d'un solo à l'autre.

Zargos a écrit:
Il en existe quantité de façons de structurer. Par exemple
- les structures alternées/répétitives par ex : opposer notes longues / notes courtes ; tessitures grave / tessiture aiguë ; feeling 1 / feeling 2 ; notes conjointes / notes disjointes.

- les structures évolutives : utiliser des notes structurelles (un chemin de notes dans la grilles, tourner autour des mêmes notes à chaque fois) ; construire son solo autour d'un motif que l'on fait évoluer/varier etc....

L’intérêt selon moi de la structure, c'est qu'elle permet d'élaborer de la musique en suivant une direction.
La structure va aussi servir à se diversifier. Quand on ne structure pas, on a tendance à avoir du mal à se renouveler et à utiliser les mêmes éléments d'un solo à l'autre.

je ne peux que plussoyer.

Discussion très intéressante!
Je progresse très lentement dans mes tentatives quotidiennes d'improvisation.
Mon prof m'avait donné des conseil similaires, que j'essaie tant bien que mal de mettre en pratique, mais j'ai du mal à définir une stratégie d'impro en fait.

Je me suis un peu décomposé quand j'ai dû improviser un solo dans l'ensemble de jazz dans lequel je joue. On est tous plutôt débutants alors ça aide un peu à se lancer...mais j'ose pas encore poster des trucs ici

L'autre problème c'est de trouver le temps de bosser tout ça sérieusement, 1h par jour ça passe beaucoup trop vite.

1h par jour c'est dejà bien.
et comme on dit tout vient en le faisant.